L’heure d’école par Adèle Mottet*

Soyons très clairs. Y’a prof et prof!

Enseigner au lycée français de New York City, c’est une chose.

Dans la banlieue de n’importe où, c’est bien différent! Vous vous en doutez…

J’ai enseigné dans un lycée parisien, près d’un grand parc.

Les élèves applaudissaient à la fin des cours pour me remercier.

Les parents prenaient rendez-vous pour voir à quoi je ressemblais et avaient plaisir à commenter mes cours!

Autres lieux, autres moeurs.

Puis ce fut ailleurs, un collège en ZEP. Une expérience très structurante et formatrice.

J’y ai appris à être humble et j’ai pris la mesure de mon pouvoir .

Les élèves étaient d’un autre type, j’avais vingt ans et quelque, et je savais que l’arrogance serait un mauvais pari sur l’avenir!

Désarmée, j’ai dû oublier les concours, le lycée parisien et les applaudissements, pour me réveiller, le nez dans la réalité d’une banlieue ouvrière et textile.

Tout à inventer!

Mais j’avais eu quelques profs fondants et fabuleux! La chance était donc avec moi.

J’ai pris le temps: patience et bienveillance m’ont semblé constituer une belle recette. Sans oublier un zeste d’humour!

Et surtout… Les épater. Toujours essayer de les épater!

« Non ma chérie, je ne peux pas te mettre 20/20 juste parce que tu as écrit en rose! »

*Adèle Mottet est semeuse d’espoir dans les champs sémantiques de l’Education nationale

camilo josé vergaracopyright: Camilo José Vergara

 

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