La bloggeuse, ayant bloggué,
tout l’été
Se trouva un peu fourbue
Quand la bise fut venue:
Les gros caprices du Réseau,
A l’ère médiatico-technologico…
Les mystères de la Toile,
La tempête dans les voiles,
Le prisme de l’hyperterrorisme,
et son cortège de « ismes »…
A quoi bon s’en aller crier pitié chez Madame Araignée,
Après avoir osé s’aventurer
En quête de la réalité de la virtualité,
Y’a-t-il d’autre choix que de continuer…
Tenter de s’exprimer…
Même si les fils sont tissés,
bien serrés et acérés…
Que maint plaintes d’Ariane
sourdent du Labyrinthe sans âge
Que Pénélope s’obstine à son ouvrage
Toujours sans nouvelles d’Ulysse,
quelque part égaré dans cette Méditerranée
prête à s’enflammer…
Entre taureau blanc et Minotaure,
La Vieille Europe s’emmêle les naseaux
Tandis qu’à ses portes
Déferlent ces radeaux
De la colère et la misère
Tandis qu’au pays du Cèdre,
réduit en cendres
le Garibaldi est en première ligne
A guetter les signes
On se fait taxer de Cassandre
Même les Sages aguerris
en appelent aux Prophéties *(1)
espèrent en l’improbable
pour qu’il nous sauve du désastre annoncé
La bloggeuse ayant bloggué tout l’été
en cette journée
internationale de la pauvreté
aimerait nous encourager
à une petite minute de responsabilité
et vous promet
dans son prochain billet
un peu plus de légèreté…
1) Prophéties, Bloc-Notes, Edgar Morin dans Le Monde des Religions, juillet-août 2006