Kalimera les bloggeuses et les bloggers!
Isse kala? Poli kala? Malgré la Kata-strophe…
Du triple A au triple KA, il n’y a qu’un pas!
Je sors enfin de ma caverne pour me replonger dans les eaux troubles de notre monde numérique
Je n’ai pas trouvé Platon et cherche toujours le fil d’Ariane de nos mythes contemporains
Depuis l’Opération Calypso de 2007
Souvenez-vous www.https://citizenclo.wordpress.com/2007/07/20/journal-extimepart-two/
Il en a coulé de l’eau sous les ponts
Bon, tant que l’on n’y dort pas sous les ponts…
C’est presque l’Olympe par les temps qui courent
Où il devient vraiment difficile d’imaginer Sisyphe heureux
Touchez-en donc un mot aux Grecs si vous ne me croyez pas
Europe erre à la recherche de son taureau
qui se demande si l’on peut encore être espagnol
Tout le monde se sent bien cornu
D’un bout à l’autre du vieux continent
La louve romaine craint pour ses petits
Eux aussi dans les griffes de l’aigle d’outre Rhin
Le bestiaire des peuples européens tourne à l’arche de Noé – celui de Matrix évidemment, pas l’autre –
E la nave va
Avec à la manoeuvre, les basses oeuvres de crocodiles politiciens asservis par des financiers reptiliens
Le tout sous l’oeil complaisant de médias serviles
Prêts à jeter la première pierre
En témoigne l’entrefilet qui suit pêché sur le site Info en danger
Il ne faudrait cependant pas occulter deux écueils de taille.
Tout d’abord, bon nombre de journalistes, pourtant passionnés par leur métier, sont écoeurés par ce que la profession est devenue depuis la guerre en Irak.
Sans compter qu’ils sont lassés de fournir un travail non rémunéré tandis qu’un véritable dumping a créé un nouveau précariat des médias.
Ensuite, les promesses d’une utopique démocratie Internet sont bien loin d’avoir été tenues.
Et la qualité des médias en ligne reste bien inégale quand elle n’est pas tout bonnement forfaiture.
L’infobésité et le « tous-média » ne risquent-ils pas de tuer le journalisme, profession née au 19e qui pourrait bien être rayée du paysage au 21e?
Ce n’est pas jouer les Cassandre quand on sait qu’outre-Atlantique la nouvelle tendance consiste désormais à faire écrire des articles par des ordinateurs et assurer le secrétariat de rédaction à des sous-traitants basés dans des pays en voie de développement… Et que de sérieux analystes demandent sans détour: « A-t-on encore besoin de journalistes? »
Depuis 2007, date à laquelle j’ai quitté la Tribune de Genève avant de m’exiler dans une des capitales de l’Union européenne, je nourris le rêve d’une véritable coopérative de bloggers et de journalistes, d’artisans post-modernes de l’information organisés en SCOP Société coopérative de production.
Embryonnaire, BWB/Bloggers Without Borders www.bloggerswithoutborders.wordpress.com se pense comme une sorte de guilde capable de redonner ses lettres de noblesse et sa mission civique à l’information.
Nous avons les réseaux, les compétences, l’expérience, les connections… Mais pas les capitaux suffisants.
Et dans notre chère vieille Europe, quelles fondations ou généreux donateurs seraient prêts à investir pour la liberté de l’information comme le font les Nord-Américains avec ProPublica?
Alors, où sont passés les journalistes grecs?
Je pense hélas qu’ils se demandent comment ils vont faire bouffer leur famille.
Tout comme le tiers de la rédaction d’El Pais qui vient d’être remerciée…
Triste constat certes mais aussi espoir. Si toutes les plumes et les claviers du monde, comme tous les gars du monde, se mettaient à diffuser, convaincre, mobiliser, la masse populaire aujourd’hui anesthésiée se mettrait comme une montagne assourdissante en mouvement….
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